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Interview de Sandrine par Clémence

Dernière mise à jour : 14 janv. 2021


A 21 jours du départ, on s'est dit que de se poser quelques questions à distance (moi Sandrine à Grenoble en France et Clémence à Braine l'Alleud, en Belgique) nous ferait du bien.. une sorte de "sanity check" de notre état d'esprit, de nos peurs, nos angoisses d'avant départ qui sont légitimes mais qui, une fois partagées semblent finalement saines et pleines de bon sens. Nous vous laissons lire notre petit échange en espérant qu'il vous plaise :-)


Questions de Clémence (C) à Sandrine (S) .

  • C : Avais tu déjà entendu parler de la Race Around Rwanda (RaR)?

S : Entendu parler du Rwanda, oui, car ma meilleure amie a un petit frère rwandais et qu'elle est partie découvrir son pays il y a 8 ans pendant un mois à vélo avec son copain (mari, aujourd'hui!). Elle en est revenue émerveillée, ça a été pour elle le plus beau voyage qu'elle ait fait et c'est toujours vrai aujourd’hui.

Entendu parler de la RaR, absolument pas jusqu'à ce que tu m'envoies un petit message me la présentant et en me proposant de former une équipe de 2 !

  • Pourquoi as tu accepté mon invitation à une participation en duo?

S : Globalement quand on me propose quelque chose, je commence souvent par répondre positivement. Parfois je me rends compte un peu plus tard que je ne suis en fait pas disponible ou que d'autres facteurs m'empêchent de concrétiser le projet. Dans notre cas, je t'ai dit oui car l'idée était fabuleuse. Certes la distance semblait dingue mais à deux tout se tente. Et tout le monde connait l'adage "Seul on va plus vite, à deux on va plus loin" ! Donc je me suis dis "bingo, allons-y !".

  • As-tu des attentes spécifiques par rapport à la course et à une participation en duo?

S : Le duo peut constituer une difficulté supplémentaire mais aussi une énorme force. Notre plus gros point faible est que nous nous connaissons très peu et nous n'avons absolument jamais roulé ensemble. Quelques paroles échangées au départ de la Race Across France cet été puis au pied du Mont Ventoux ne sont pas suffisantes pour créer une vraie relation. Néanmoins depuis que tu m'as fait cette proposition et que je l'ai acceptée, nous échangeons énormément par WhatsApp, messages ou appels. Il semble que nous sommes très proches à travers les valeurs que nous partageons et l'état d'esprit identique qui nous anime . Nous verrons sur place si nos caractères respectifs en mode course le sont aussi.

Au delà de cela, je pense que comme nous ne savons pas grand chose l'une de l'autre, nous allons avoir beaucoup de choses à nous dire sur la route, et cela va beaucoup aider à faire passer le temps. Bien sûr, il y aura aussi les moments où on n' aura pas envie de parler, trop fatiguées ou contrariées ou encore paniquées et c'est là où je pense qu'est la vraie force du duo. Quand l'une flanchera pour quelque raison que ce soit, l'autre sera là pour l'entendre, l'écouter, la comprendre, la rassurer, la soutenir, l'aider et finalement avancer !... et un peu plus tard très certainement les rôles s'inverseront !

  • Quel est ton ressenti par rapport à une course de cette ampleur, c'est une course internationale, en Afrique ?

S : Du stress !!! Pas du tout par le côté international car j'ai pas mal bourlingué et déjà fait aussi plusieurs courses à l'étranger. Pour ce qui est de l'Afrique, j'ai vécu 3 mois au Burkina Faso (Afrique de l'Ouest) et visité la Tanzanie qui est un des pays limitrophe du Rwanda (avec l'Ouganda (au Nord), le Burundi (au Sud) et la république démocratique du Congo (à l'Ouest).) Mes angoisses sont beaucoup plus liées à la distance à parcourir et aux conditions climatiques qu'on va trouver là bas. En ce moment on s’entraîne avec des températures quasiment systématiquement négatives et nous allons nous retrouver probablement autour des 25 °C et avec des pluies ... un bon petit climat équatorial qu'il faudra savoir gérer en plus de la distance extraordinaire.

  • Quel est ton ressenti en tant que femme de participer à une telle course?

S : Je ressens une immense fierté. Grâce à mon entourage qui me soutient et me fait réaliser que c'est un beau et grand projet que nous réalisons. En tant que femme, je suis contente de démontrer qu'on est tout à fait légitimes à se présenter sur une ligne de départ d'un tel événement. J'ai hâte de prouver aux sceptiques (qui ne le disent pas) que nous sommes capables d'arriver au bout de notre challenge. J'ai eu la mauvaise expérience de croiser sur ma route de l'EuroVélo6 (de Nantes à Budapest) que je réalisais en solo il y a quelques années, un homme, à vélo, en Autriche qui m'a dit sur un ton moqueur "vous allez à Budapest ? vous êtes une femme seule et vous pensez y arriver ? hahahaha". J'ai évidemment bouclé mon périple sans la moindre difficulté mais je suis persuadée que cette pensée est dans la tête de beaucoup de personnes et j'aimerai vraiment ne plus jamais entendre ce genre d'allusion !

  • Quelles valeurs tu souhaites porter et partager ?

S : J'aimerais porter et partager le fait que quand on aime quelque chose, qu'on en a envie, qu'on se donne avec passion à quelque chose, de la plus petite tâche au défi qui semble irréalisable, tout se tente ! Je ne dis pas que tout est faisable mais au moins savoir qu'on peut essayer et s'en donner les moyens est quelque chose de fondamental selon moi dans la vie, pour avancer.

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